Zamenhof, un homme de son temps
Pourquoi Zamenhof a t-il construit une langue latine (au mieux, une langue occidentale), pour langue internationale ?
Quid des langues asiatiques, sémitiques, africaines, etc. Soit 90% des idiomes.
C’est la réflexion qui vient à l’esprit pour qui se penche sur l’espéranto et pour qui reconnaît la nécessité d’une langue internationale.
Pour avoir une réponse objective, il convient de chausser les lunettes de la fin du 19 ième siècle.
En 1887, Zamenhof publia sa brochure de « la langue internationale », sous le pseudonyme de « Docteur Espéranto ». Ce nom est resté pour désigner cette nouvelle langue construite.
À cette époque, l’occident avait envahit le monde.
Les Amériques étaient tenues par les descendants des anglais, espagnols et portugais, avec un îlot francophone au Québec.
colonisation française
La Grande Bretagne et la France, essentiellement, se partageaient le reste du monde.
Nul révolutionnaire, nul intellectuel, nul humaniste ne songeait à dénoncer cet impérialisme. N’allions-nous pas apporter à ces « primitifs », la civilisation, la science, le progrès… ?
De ce fait, les langues autochtones étaient tout juste considérées comme des dialectes régionaux. Les idiomes officiels étant le français, l’anglais, l’espagnol, le portugais…
colonisation britanique
Bien que « le soleil ne se couchait jamais sur l’empire britannique », la langue anglaise était bien éloignée de sa prédominance actuelle. Le français était la langue dite « diplomatique » et considéré comme langue internationale. Les idiomes espagnol et portugais étaient pratiqués en Amérique centrale et Amérique du sud, et quelques zones en Afrique et en Asie.
Les langues latines étaient largement prépondérantes. C’est donc tout naturellement, voir même sous une pression « linguisto-ambiant » que Zamenhof a utilisé des radicaux latins (75% !) pour créer l’espéranto.
Abordons un autre domaine, celui de l’égalité « masculin-féminin ».
En espéranto comme en toutes autres langues (sauf le reyam), « le masculin l’emporte sur le féminin ».
Là, également, Zamenhof est « victime » de son temps. À cette époque ce postulat était intangible.
Le propos n’est nullement de juger, encore moins de condamner le concepteur de l’espéranto. Bien malin qui pourrait dire ce qu’il aurait réalisé dans des conditions identiques.
Ceci étant dit, il n’en reste pas moins, qu’aujourd’hui on ne peut accepter une langue internationale basée sur un autre idiome, quand bien même il s’agit d’une langue morte.
On ne peut, également, accepter une grammaire ou un genre serait supérieur à un autre.
La langue internationale doit être totalement neutre, ne dépendre d’aucun autre idiome. Cette langue existe. Il s’agit du reyam.
La neutralité du reyam a été obtenue grâce au concept du tirage au sort des lettres qui composent les mots. De ce fait le reyam n’est rattaché à aucun autre idiome. Rien n’est plus neutre que le hasard.
reyam : www.langueinternationale.com